Page 12 - Les chauvins
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Le Logis des Chauvins
(1) Voyage de Saintes au Port d’Envaux sur le bateau à vapeur ‘l’Hirondelle’
Voici la vapeur, la vapeur, Cette vapeur offre l’image Quelle est cette terrasse altière
la vapeur Des vains plaisirs, Qui domine ce beau pays ?
Qui mène le monde des vains honneurs. C’est Taillebourg, ville encore
Sur l’onde La vie est consumée fière
Petit bourgeois, noble seigneur A suivre des biens incertains, Des lauriers qu’y cueillit Louis.
Tous vont sur la vapeur Qui, comme la fumée, Voici la Brossardière,
S’échappent de nos mains. Et nous touchons au
Entrons, mes amis, quels délices ! Voici la vapeur, etc. Port d’Envaux ;
On est ici mieux que chez soi Cette rive m’est chère,
Sentez-vous l’odeur des Qui ne chérirait l’hirondelle, Adieu charmant bateau.
saucisses ? L’oiseau précurseur Voici la vapeur, etc.
J’y vais déjeuner sur ma foi. du printemps ?
Garçon ! et vite et vite ! Les beaux jours viennent
Saucisses, jambon et bifteck sur son aile
Du bon vin de Laffite, un poulet Embellir nos prés et Envoi à Madame XXX
frit au sec, nos champs. En vous offrant ce vaudeville
Voici la vapeur, etc. Aussi rapide qu’elle Je vais éveiller les censeurs :
Et plus légère qu’un zéphyr Car vous n’aimez rien de futile,
Cette machine va trop vite L’étonnante nacelle Vous n’êtes point femme
Dit Cydalise en minaudant ! Voiture le plaisir. à vapeurs.
Tâtez, docteur, mon pouls s’agite Voici la vapeur, etc Mais sagesse et folie
Je crains l’excès du mouvement ; . Peuvent bien s’allier un peu
Et puis tant de vitesse Je vois Courbiac et Quand l’eau, de compagnie,
Va nous avoir sitôt rendus, Montcharente, Voyage avec le feu.
Qu’il faudra qu’on se laisse Port Berteau, Bussac, Voici la vapeur, etc.
Avant de s’être vus. Saint Thomas ;
Voici la vapeur, etc. D’honneur la vue est
imprenable,
Du sage, affectant le langage, Je ne m’en rassasierai pas.
Cléon se lève et dit : « Messieurs, J’aperçois les carrières
Qui, du pays, sont le Pérou
Saint Vaize, Port la Pierre,
Les Vinets, Port à Clou.
Voici la vapeur, etc.
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