Page 11 - bulletin juillet 2019
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L’environnement                                                                                         9




             Les mycorhizes en sylviculture : environ 6 000 espèces de champignons ectomycorhiziens
       s’associent avec près de 10% des familles de plantes : Pinacées (Pin et autres conifères),
       Cupressacées (Cèdre et Cyprès), Fagacées, (Hêtres et Chênes), Bétulacées (Bouleaux et
       Aulnes), Salicacées (Peupliers et Saules), Myrtacées (Myrte, Girolier, Eucalyptus)…
       Elles augmentent la formation et la masse des racines, la consommation des nutriments, la
       consommation et le stockage de l’eau, la tolérance au stress et à la sécheresse, réduisent la perte
       de nutriments, modèrent le pH et augmentent la résistance aux agents pathogènes.
             Les mycorhizes en hydroponie : mêmes avantages qu’en culture pleine terre.

             Les mycorhizes pour pelouses et gazons : les fertilisants pour pelouses contiennent
       souvent de fortes proportions de phosphore (minerai indispensable non renouvelable dont les
       réserves connues seront épuisées dans les 50 à 100 ans) et d’azote, qui avec le ruissellement des
       eaux de pluie entraînent de nombreuses substances polluantes dans les cours d’eau (vie aquatique
       et écosystèmes détruits). Le recours aux champignons mycorhiziens arbusculaires peut remplacer
       entièrement l’application de fertilisants chimiques dans la mesure où le réseau mycorhizien
       mobilise à la fois le phosphore et l’azote.

             Les mycorhizes s’installent dans et autour des racines de leur plante hôte.
             L’extension des surfaces absorbantes du système racinaire, par la présence du mycélium,
       permet une capacité d’absorption des éléments du sol 80 fois plus élevée.
             Cela entraîne un fort développement de la masse racinaire et permet une réduction des
       intrants et de l’arrosage jusqu’à 30%. Ce principe est particulièrement intéressant pour faire face
       aux sols pauvres et déstructurés, rencontrés en milieux urbanisés ou suite à des travaux.

             Toutes les plantes sont-elles mycorhizables ?
             Pour la majorité : oui, grâce aux endomycorhizes, mais certaines ne le sont pas comme les
       plantes de la famille des Brassicacées, Chénopodiacées, Amarantacées, Caryophyllacées,
       Polygonacées, Portulacacées, Protéacées, celles-ci ne profitent pas de cette symbiose.

             D’autres plantes nécessitent des mycorhizes spécifiques et donc une approche
       personnalisée.

             Les plantes ont développé des modes de défense adaptés qui les aident à augmenter leur
       survie et leur reproduction, notamment la libération de composés organiques qui agissent
       comme répulsifs ou toxines contre les insectes et les herbivores ou qui réduisent la digestibilité des
       plantes. Des études ont montré que les plantes mycorhizées peuvent également envoyer des
       signaux chimiques à travers le réseau mycélien extra-racinaire (internet naturelle de la terre) pour
       communiquer avec des plantes des alentours et les avertir d’agressions parasitaires.
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